lundi 22 novembre 2010

La Fabrique s'engage...

... dans un processus de création et dans la mobilisation sur un thème important : les violences faites aux femmes.
D'abord, il y a un texte.
Jaz, de Koffi Kwahulé.
Ce texte, écrit comme une partition de jazz, reconstitue l'agression qu'a subi une femme dans une sanisette.
Koffi Kwahulé qui affirme – sans ironie aucune mais avec humour – que son modèle d'écrivain est le musicien Monk, traite avec justesse de la dislocation psychologique d'une femme après le viol.
Le texte est remarquable, difficile, certes, mais d'une belle musicalité et porteur d'une interrogation qui est permanente dans l'écriture de Koffi Kwahulé : « qu'as-tu fait de ton frère ? ».
La Fabrique Insomniaque a entrepris de monter cette pièce en mettant l'accent sur le travail des lumières et du son qui ont été confiés à Jean-Pierre Nepost et Jacques Cassard. L'absence de décor n'est pas absence de scénographie et nous retrouvons Catherine Calixte, la scénographe de Trames et de Verre Cassé.
Autour de cette création, avec l'association La Noria, installée en Guadeloupe, nous fédérons une série d'actions dans certains lycées de Guadeloupe, les médiathèques et les librairies autour de la lutte contre les violences faites aux femmes. Ces actions se dérouleront entre le 10 mars et le 10 avril, en présence de l'auteur Koffi Kwahulé, qui nous accompagnera durant une partie de ce voyage.
Nous travaillerons en étroite collaboration avec les associations qui viennent en aide aux femmes en Guadeloupe et peut-être à Paris aurons-nous une représentation dès le 08 mars 2011.
À suivre, donc...

dimanche 26 septembre 2010

Lully & Flo : L'aventure continue

Elles ont commencé à se produire en septembre 2009. Depuis, elles ont reçu de nombreuses propositions, par exemple, celle d'assurer la première partie de la chanteuse Suisso-Angolaise, Florence Chitacumbi, au China, les 22 et 29 avril 2010. Les fidèles s'en sont aperçu lors du dernier concert qu'elles ont assuré au Café Universel, le 09 avril dernier, sous le regard admiratif d'Azou, le propirétaire du lieu. Le Café Universel est véritablement devenu leur port d'attache. Elles s'y produiront d'ailleurs le 08mai 2010, en deuxième partie de soirée. La Fabrique Insomniaque continue de leur apporter son soutien et envisage de les aider à atteindre leur but.Elles rêvent en effet d'élargir leur formation à un bassiste et un batteur. À suivre, donc...

jeudi 23 septembre 2010

Les Éditions du Manguier

Les Editions du Manguier nous sont apparentées de diverses manières. Il y a entre nous, tout d'abord, la passion d'un fruit, non pas du fruit de la passion qui retient beaucoup l'attention, mais de la Mangue, douceur. La gourmandise. Des mots, des fruits. Les éditions du Manguier sont nées, après une très longue gestation, d'un rêve caressé en silence. À l'origine de cette petite maison d'édition fondée par Claude Tsao, le désir de publier des écrits sur la guerre de 14. Au fil de recherches infructueuses sur certains aspects, le champ s'est élargi, précisément, de la IIIème République pour la préparation de cette guerre suicidaire à la déclaration de la seconde guerre mondiale. Fruit de rencontres avec d'autres, une nouvelle branche d'interrogations s'est fait jour : le rôle des colonies durant toutes ces périodes. Auprès de qui obtenir des réponses ? Les historiens, les écrivains quand ceux-ci s'attèlent à la tâche. Ultime chemin de découvertes, les écrivains des Caraïbes. Alors s'est ouvert un deuxième front, si l'on peut dire : celui des littératures de la Caraïbe ; des textes à faire découvrir et d'autres à faire re-découvrir. Avec le temps. Quid de tel ou tel texte, qui constitue un incontournable aux yeux des guadeloupéens, martiniquais, guyanais et qui demeure introuvable. Notre homme rêve de pouvoir contribuer à tirer de l'oubli ces documents qui relèvent également de l'histoire. Littéraire, cette fois. Faire ré-entendre des voix oubliées, en somme. C'est le troisième objectif des éditions du Manguier. Faire entendre la voix de l'auteur disant ses textes : c'est le pari que s'est lancé Claude Tsao, en réservant, aux lecteurs les plus fidèles, un enregistrement des textes d'Effervescences, le dernier recueil de poèmes de Gerty Dambury, qui sortira bientôt. Dits par l'auteur, bien entendu. Et l'on murmure que cet insomniaque notoire -ce qui lui vaut largement sa place dans notre Fabrique – s'intéresserait aux non-voyants... Plus tard, plus tard, murmure-t-il, toujours secret. Connaissance historique, défense des littératures de la Caraïbe, voix : tels sont les aspects que nous partageons avec les Editions du Manguier et qui nous amènent à les classer parmi les partenaires avec lesquels nous tissons des liens étroits.

vendredi 7 mai 2010

Ô mon pays que voici






Extrait de :
"Ô mon pays que voici"
Anthony Phelps,
lu par Gerty Dambury

Haïti

Le 12 janvier 2010, ce tremblement de terre qui touche durement Haïti !
Et le besoin de faire silence.
Nous avons voulu laisser passer un peu de temps! Tant de gestes de solidarité se sont manifestés, venus du monde entier.
Que pouvions-nous dire de plus ? Devions-nous ajouter une voix de plus, à peine audible, au milieu des autres, de toutes les belles mobilisations, parmi des gens qui nous sont proches, des comédiens et comédiennes, comme Mylène Wagram, qui, avec Frédérique Liebaut et Clotilde Ramondou ont organisé à la Librairie Les Oiseaux Rares, une semaine de lectures de textes d'auteurs haïtiens? Plutôt des gestes que des mots.
J'ai participé à la lecture du dimanche 31 janvier en choisissant de dire-lire un extrait du texte d'Anthony Phelps, "Ô mon pays que voici".
J'avais neuf ans, je crois, la première fois que j'ai entendu ce texte, sous la forme d'un enregistrement fait par le poète lui-même.
Un grand 33 tours qui déversait, en tournant lentement, cette voix grave et profonde, une belle et magnifique voix disant ce texte qui allait m'en apprendre tellement sur Haïti, à cet âge-là, dans cette ville de Pointe-à-Pitre de mon enfance.
Je voyais défiler d'autres temps, le temps des amérindiens, quelque peu magnifié par Phelps, je peux en juger aujourd'hui, mais à l'époque, un véritable paradis m'apparaissait là qui avait été brisé par l'arrivée des espagnols, « le dieu de l'espagnol », l'or tant convoité.
Ce texte de Phelps est pour moi indissociable d'Haïti et de mon enfance et le redire, ce jour-là, imaginer Port-au-Prince sous la conduite d'Anthony Phelps, en ayant dans le même temps, en tête, les terribles images que les télévisions et les journaux n'ont cessé de diffuser, sans respect pour les habitants et leur souffrance (mais ceci a été dénoncé par d'autres et sans doute mieux que moi), a été très émouvant.
Dire ce texte était le plus profond hommage que je pouvais rendre à ce pays qu'à l'âge de neuf ans, il m'a été donné d'apercevoir et que je n'ai depuis cessé de découvrir au travers de sa littérature.
Je n'ose pas en dire davantage, de peur de sortir de la solidarité tout en modestie qui me semble devoir être la règle en de telles circonstances.
Gerty Dambury




Crédit photo : © Boris Kester
"Scène du Marché en Fer"
Travel Adventure

mardi 9 février 2010

Au Baiser salé

Bonjour,
Des nouvelles de nos musiciennes!
Certains d'entre vous me demandaient où elles en étaient et quand avait lieu le prochain concert.
Ça y est, elles ont décroché une date au Baiser salé et elles arrivent avec de nouvelles chansons,
le 8 février 2010
à 20 heures.
Baiser salé
58, rue des Lombards
75001 Paris
Vous pouvez nous contacter au
06 25 63 13 36 ou 09 51 79 32 28...
Oh, oui, précipitez-vous !!!
Amicalement

jeudi 7 janvier 2010

En attendant le jour...


Le mois de novembre se termine et les activités de la Fabrique semblent en sommeil...
Pas de date à donner ? Pas de rendez-vous fixe durant cette fin de novembre, ni même début décembre ?
C'est vrai : Trames est en sommeil, les artistes du Lully Dambury Trio travaillent à de nouveaux morceaux et se préparent pour un grand concert au mois de février 2010, les comédiens sont en période de formation, l'atelier de théâtre travaille loin du regard du grand public et l'association rassemble les ouvrages pour le Centre de Ressources des Littératures de la Caraïbe, tout en établissant des budgets pour l'ouverture rapide de ce centre.
Gerty Dambury rencontre les artistes et techniciens qui participeront à sa prochaine création... dont nous vous parlerons plus tard. Superstition des gens de théâtre oblige...
Cependant, le 27 novembre prochain, une nouvelle proposition sera tentée : il s'agit d'une lecture de Trames dans le cadre d'un colloque de l'IUFM du Poitou Charente, qui se tiendra à Angoulême.
Cette lecture, assortie de photos de la pièce et d'extraits de vidéo sera une nouvelle manière de faire découvrir à la fois le texte et la mise en scène et de relancer, peut-être, une tournée pour les comédiens et techniciens de Trames.

Crédit photo : © H. D.

La sculpture du mois de Décembre 2009


Bangwa Cameroun
Statue commémorative
d'un roi
attribuée au maître du tanyi
Bois et pigments
H. : 79 cm
Musée Dapper,
Paris Inv. n° 0297
© Musée Dapper
Photo Hughes Dubois





http://www.dapper.com.fr/exposition-en-cours.php
l'ouvrage : http://www.dapper.com.fr/editions.php

Dropping Leaves






"Dropping Leaves"
Lully Dambury
Florence Vincenot

vendredi 1 janvier 2010

2010 ... 2010

La longue coulée du temps s'est vu affubler d'un nouveau nom pour un nouveau départ.
2010.
Différente de 2009?
Ou bien la longue suite d'espoirs que tant de contraintes s'efforcent de réduire?
Et pourtant, ici, à la Fabrique, toujours Insomniaque, nous disons que si l'avancée est pénible sous les pluies et la grêle, si nos ailes tremblent de froid au point de nous réduire, pauvres oiseaux, à ces toutes petites boules noires au coin d'une image, nous entrevoyons déjà des zones tranquilles et chaudes où nous avons l'assurance d'une belle année à venir.
Il nous reste à demeurer mobilisés, acteurs de nos rêves et farouches adversaires de tous ceux qui voudraient nous empêcher des les accrocher au plus haut!

Bonne Année 2010 d'entêtements à vivre!



2010... 2010
Crédit photo : © H. D.